Description
« Laurenzaccio » le Livre du spectacle de Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine.
Petit historique
En 2016, Monique de Montremy était invitée en la Maison des Auteurs de la SACD à Paris pour venir écouter et découvrir dans la petite salle de la Verrière une lecture intimiste de « Laurenzaccio ». Ce n’était alors qu’une ébauche du futur spectacle de Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine.
À la fin de la séance, Monique de Montremy manifestait son désir de publier la pièce une fois les premières représentations passées. « Laurenzaccio » fut créé le 24 mars 2017 à Allonnes (72) au Théâtre de Chaoué Port Belle Eau. Le 02 mai 2018, Monique de Montremy a tenu parole car le texte intégral du spectacle a été publié aux Éditions Les Cygnes. Vous pouvez également retrouver chez le même éditeur le premier spectacle édité de Philippe Pillavoine : « L’île du trésor oublié ».
« Laurenzaccio » Le Livre et ses préfaces
« Laurenzaccio », le Livre est préfacé par Francine Bridier (Directrice des Affaires Culturelles de la Ville de Melun) ainsi que Sophie et Étienne Bonduelle (Propriétaires des Bains Douches de Périgueux). Deux structures qui ont permis au spectacle de voir le jour et qui ont suivi pas à pas depuis 2012 ce projet théâtral inédit : jouer une Tragédie en Clown.
« Laurenzaccio » est composé d’extraits de Lorenzaccio d’Alfred de Musset et Une conspiration en 1537 de George Sand ainsi que des écrits de Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine. Le texte raconte l’histoire vraie en 1536, à Florence, en Italie l’assassinat d’Alexandre de Médicis alors Duc de la ville par son cousin Lorenzino de Médicis.
Extrait :
ACTE II
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Scène IV
Le Duc. – Dis-moi Lorenzo, où es ta sœur Catherine ?
Lorenzo. – Ma petite sœur ?
Le Duc. – Pourquoi la faire si petite ? Elle a bien quinze ans ? Ce n’est pas mon œil exercé qui s’y tromperait.
Lorenzo. – En vérité, c’est une enfant.
Le Duc. – C’est une enfant, c’est une enfant qui allume des passions d’homme. Tiens, Lorenzo, il faut que tu saches le vrai motif de ma visite. J’espérais la voir.
Lorenzo. – Par quel art cette petite fille a-t-elle su inspirer tant de curiosité à Votre Altesse ?
Le Duc. – De la curiosité ! Dis donc de l’amour, mais l’amour le plus violent, la passion la plus effrénée que j’ai ressentie de ma vie. Oh ! Depuis plusieurs jours je m’enivre à la contempler, tantôt là, penchée vers cette fenêtre et livrant à la brise ses longs cheveux noirs, tantôt à l’Église, les yeux baissés sous son voile entr’ouvert, plus belle, plus naïve que les vierges que notre vieux Michel-Ange rêvait aux beaux jours de sa jeunesse. Et puis quand elle se lève et que d’un pas léger elle effleure les dalles du temple, la pétulante gaieté de son âge encore contenue par le recueillement de la prière, on dirait une hirondelle vive et flexible qui va s’élancer du portique dans les airs. Oh ! va la chercher, Lorenzino, que je fasse de mes deux mains une ceinture étroite à sa taille déliée, que je respire le parfum de ses cheveux brillants ! Va la chercher. Je suis lassé des femmes que tu m’as livrées.
Lorenzo. – Et la Marquise ?
Le Duc. – Oh la Marquise…
Lorenzo. – Dès aujourd’hui ? C’est difficile. Ma petite-sœur est farouche et vous aurez toute une éducation à faire. En outre ma mère est d’une vigilance austère. Nous aurons de la peine à décider l’une et à éloigner l’autre. Donnez-moi quelques jours.
Le Duc. – Ne me parle pas de délai. J’ai déjà trop attendu…
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